#ovhgate – Comment assurer l’alimentation électrique de vos installations critiques ?

Services web inaccessibles, services mail indisponibles… Hier matin vers 7h, une bonne partie des entreprises françaises étaient paralysées. Au total, cela représente plusieurs millions de sites web inaccessibles. En cause ? Un défaut d’alimentation électrique des bâtiments où étaient hébergés les serveurs qui mettent à disposition ces différents services.

Cette incident technique majeur aurait-il pu être évité ? Comment assurer l’alimentation électrique de vos installations critiques ?

Avant toute chose, il convient d’identifier les outils de production critiques, et de concevoir les bâtiments en fonction de ces besoins. Chez le premier hébergeur français, cette conception a a priori été correctement réalisée : le datacenter impacté par cette crise était alimenté par deux arrivées HT différentes, et disposait de deux chaînes de groupes électrogène de remplacement. Soit 4 sources d’alimentation qui se sont retrouvées en défaut au même moment. Cependant, le mise en place de groupes électrogènes ne suffit pas, encore faut-il s’assurer que ceux-ci sont en capacité de prendre le relai lorsque le besoin s’en fait sentir.

En France, la réglementation distingue deux types de groupes électrogènes :

  • Les groupes de secours, utilisés comme source d’alimentation pour les installations de sécurité (éclairage de sécurité et tout installation pouvant concourir à la sécurité des personnes en cas de sinistre, ou dont l’arrêt peut représenter un risque pour les personnes)
  • Les groupes de remplacement, qui alimentent en général des installations critiques pour la production d’une entreprises (suffisamment importantes pour justifier l’installation d’un groupe électrogène)

Les groupes de secours, en plus de devoir répondre à la norme NF S 61-940 (ou équivalent), sont soumis à tout un ensemble d’opérations de vérification, qui permettent d’assurer leur disponibilité au moment opportun :

  • Des opérations de maintenance préventive, selon les dispositions constructeur : généralement deux visites par an, l’une concentrée sur la partie électrique, l’autre sur la partie mécanique.
  • Des essais de démarrage, mensuels, avec une charge minimale correspondant à 50% de la puissance du groupe.
  • Une vérification, toutes les deux semaines, des niveaux d’huile, d’eau et de combustible, ainsi que du dispositif de réchauffage du moteur et de l’état de la source utilisée pour le démarrage (batterie ou air comprimé).

Les groupes de remplacement ne pouvant mettre en péril la sécurité des personnes, ils ne sont pas soumis à ces obligations. Cependant, pourquoi investir dans de coûteuses installations si l’on ne s’assure pas de leur efficacité ? Ils est probable (nous ne connaissons pas les détails de l’incident en question) que les groupes électrogènes qui n’ont pas démarré hier matin n’étaient pas soumis à un suivi aussi strict que celui imposé aux installations de sécurité.

Le suivi des installations techniques d’un bâtiment, d’un point de vue réglementaire ou fonctionnel, nécessite une expertise dans ce domaine, et des outils permettant de suivre toutes les échéances à respecter (pour un bâtiment tertiaire moyen, on parle en centaines d’échéances par an).

Le bâtiment est un outil de travail important et particulier, ne négligeons pas son suivi !

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